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Réforme des retraites : Quelques exemples pour comprendre ce qui va changer


Edouard Philippe a présenté la réforme des retraites ce mercredi. L’instauration d’un âge pivot a notamment été confirmée. La première génération concernée sera celle née en 1975.


Lors de son discours prononcé ce mercredi, Edouard Philippe a fait la lumière sur le projet de retraite universelle voulue par le gouvernement. Point sur les premières générations concernées, instauration d’un âge pivot, transition pour les régimes spéciaux… Le Premier ministre a donné de nombreux détails qui permettent de savoir un peu plus précisément ce qui vous attend.


De manière très schématique, deux dates sont importantes. La première, c’est le 1er janvier 2022 : tous ceux qui démarreront leur vie professionnelle cette année-là cumuleront immédiatement des points. Pour ceux qui travaillent déjà et qui sont nés après 1975 (inclus), la réforme s’appliquera seulement en 2025.



1. Ce que ça change pour… Monsieur A, salarié, né en 1962

Absolument rien. Le projet du gouvernement prévoit d’appliquer la réforme à la génération 1975 (après avoir penché un temps pour la génération 1963). Monsieur A continuera donc à valider ses trimestres comme d’habitude, jusqu’à la retraite. Pour avoir droit au taux plein, il devra avoir travaillé 42 ans.



2. Ce que ça change pour… Madame B, employée , née en 1976

Madame B fait partie des salariés concernés par la réforme. A partir de 2025, comme tous les actifs nés après 1975, elle ne cotisera plus des trimestres, mais des points, qui seront ensuite convertis en euros au moment de son départ à la retraite. Toute sa carrière (et non plus les 25 meilleures années) sera prise en compte pour calculer sa pension.


Si Madame B part avant 64 ans – âge pivot –, sa pension sera amputée d’un malus. Pour ne pas subir cette pénalité, elle devra travailler jusqu’en 2040, voire plus si elle a commencé à travailler tard et si elle souhaite une pension un peu plus confortable.



3. Ce que ça change pour… Madame C, avocate, née en 1998

Après de brillantes études, Madame C prête serment en 2022 et commence à exercer. Comme tous les nouveaux entrants sur le marché du travail cette année-là, elle commencera directement à accumuler des points pour sa retraite. Au contraire de Madame B, son âge pivot ne sera plus forcément fixé à 64 ans mais pourra être reculé si l’espérance de vie de la population a augmenté entre-temps.



4. Ce que ça change pour… Monsieur D, né en 1986, et Monsieur E, né en 1983, salariés de la SNCF (et qui bénéficient d’un régime spécial actuellement)

Monsieur D et Monsieur E sont frères et travaillent tous les deux à la SNCF. Si Edouard Philippe a promis la fin des régimes spéciaux, il a bien précisé qu’elle se ferait « progressivement, sans brutalité ». Selon Matignon, la première génération concernée dans les régimes spéciaux sera celle née en 1985. Monsieur D sera donc soumis aux nouvelles règles tandis que son aîné Monsieur E ne sera pas concerné par la réforme.



5. Ce que ça change pour Madame F, CRS, né en 1997 (lui aussi sous régime spécial)

Madame F va commencer à accumuler des points à la place des trimestres en 2025. Mais contrairement aux autres actifs, l’âge pivot de 64 ans ne s’appliquera pas aux policiers (ainsi qu’aux militaires et aux surveillants pénitentiaires). Le gouvernement leur a promis qu’ils conserveraient la possibilité d’un départ anticipé sans pénalité, en se basant sur leur âge moyen de départ. Madame F devrait donc pouvoir partir à la retraite à 57 ans sans décote.





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